En 1999, nous sommes partis vivre l’expérience de l’isolement. Inspirés par le roman Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier, nous avons mis en pratique deux typesd’isolement extrêmes : la retraite sur l’île quasi dépeuplée d’Anticosti suivie d’une plongée en milieu urbain dans la grouillante île de Manhattan.
« Le résultat de cette expérience est un dialogue photographique où contrastent l’ascétisme de la matière et le poids de la mobilité à l’échelle mondiale. Surtout, c’est le désir de transgresser les règles sociales, de sortir du cadre et de s’exiler en marge de la périphérie visuelle qui s’exprime. C’est un naufrage où le regard de l’autre se reflète en soi et où la solitude cherche à sauver l’essence de ce qu’est l’humain[1]. »
Le projet Dialogue Soliloque fût le point de départ de nos 20 années de création en duo sur la route entre le Québec et l’Amérique latine.